Je rends grâce au Seigneur pour le ministère sacerdotal de Jean Claude qu’il a exercé à l’île Maurice comme à Rodrigues, pendant 65 ans. Jean Claude vient d’une famille nombreuse très croyante. Il rentre tôt au Séminaire et après ses études à Paris, puis à la Croix Valmer, dans le sud de la France. Il est ordonné prêtre le 15 août 1955, avec le fameux groupe des 5 premiers prêtres mauriciens à être ordonnés à Maurice.
Je me souviendrai toujours de cette ordination à Marie Reine de la Paix. J’avais 14 ans, et, alors que je me posais la question de la vocation sacerdotale, j’ai été très marqué par la joie, l’enthousiasme, l’entrain qui rayonnaient de ce groupe de jeunes prêtres qui donnaient leur vie pour le service du Christ et de l’évangile au milieu du peuple mauricien. Leur témoignage a été décisif pour moi. Jean Claude a été un fidèle du ministère paroissial. Il a fait le tour de beaucoup de paroisses à Maurice et je crois qu’il a desservi toutes celles de Rodrigues les unes après les autres. Le Seigneur a forgé en lui une belle figure de prêtre de paroisse: joyeux, disponible, le pied léger dans le sens où il était capable d’accepter avec entrain un changement d’affectation , de faire ses paquets et de partir à n’importe quel moment, vers une autre paroisse et de recommencer avec le même élan, affable, accueillant aux confrères, aimant travailler – et rire – avec ses collaborateurs laïcs.
Pendant plusieurs années Il a fait partie de la fameuse équipe de la région du sud, avec les pères Robert Margéot et Lyndsay Furlong. Ces trois prêtres travaillaient en étroite collaboration pour la mise en place des petites communautés de base dans les villages et les quartiers de la région. Ils ont aussi été des pionniers dans la formation des laïcs pour les aider à assumer les diverses responsabilités qui leur revenaient dans l’Eglise.
Jean Claude a aussi beaucoup contribué au succès du passage délicat que le diocèse avait à faire pour s’adapter aux changements préconisés par le Concile Vatican II. Il y a contribué surtout par son humour. Sa manière de voir le côté amusant de certaines situations permettait de prendre du recul, de prendre conscience de la futilité de certaines discussions enflammées, et de revenir à l’essentiel avec un peu de bon sens.
Merci Jean Claude pour ta longue fidélité, pour ta loyauté à toute épreuve, pour ton accueil fraternel et jovial. Ta disponibilité et ton témoignage de vie auront beaucoup contribué à soutenir, à détendre et à encourager tes confrères dans leur fidélité au Christ et leur service du peuple fidèle. Que le Seigneur t’accueille dans la joie de son Royaume.