Message de Noël du Cardinal Piat

Chers frères et sœurs de Maurice, de Rodrigues et d’Agaléga, En ce soir de Noël, je suis heureux de me retrouver dans vos foyers pour vous adresser ce message. A vous, à votre famille et à tous ceux qui vous sont chers, je vous souhaite un Joyeux Noël. A Noël, nous faisons mémoire de la plus belle des rencontres : Dieu nous a rejoints pour nous dire combien nous comptons pour lui.

 

Ce soir, je pense particulièrement à ceux qui ont perdu leur emploi ou dont l’emploi est menacé et qui restent inquiets face à leur avenir ; je vous souhaite de découvrir dans la foi, qu’à Noël Dieu vous rejoint dans votre peine, que vous comptez vraiment pour lui et que vous êtes ses enfants bien-aimés.

 

A ceux qui sont moins affectés par la crise et ont encore une sécurité d’emploi, je vous souhaite de trouver la joie de Noël dans une solidarité envers vos frères et sœurs qui sont dans la peine. Ensemble, trouvons des moyens pour les rejoindre dans leur épreuve, comme Dieu nous rejoints à Noël.

 

En effet, Jésus lui-même a connu lui aussi des difficultés, et ce, dès les premiers jours de sa vie terrestre. Il est venu chez nous comme un pauvre et cette pauvreté nous enrichit car elle nous conduit doucement vers l’essentiel. Il est né dans le dénuement d’une étable, où ses parents et lui s’étaient réfugiés, comme des sans domicile fixe. Les premières personnes à venir le voir étaient de simples bergers, considérés comme les rejetés de la société de l’époque, un peu comme les enfants de rue aujourd’hui. Peu de temps après sa naissance, menacés de mort par les autorités de son pays, ses parents et lui ont dû prendre la route de l’exil pour sauver leur vie. Ils ont connu ainsi la vie de migrants errant sur les routes et demandant asile pour survivre.

 

Le soir du premier Noël, quand les anges annoncent aux bergers la naissance de Jésus le Sauveur, comme Christ et Seigneur, ils leur donnent un signe par lequel ils pourront reconnaître ce « sauveur ». Ce signe est un petit enfant tout fragile qui vient de naître dans une étable. Comment se fait-il qu’une telle pauvreté soit le signe par lequel on va reconnaître l’envoyé de Dieu ? Juste après, les anges chantent le premier chant de Noël « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix aux hommes qu’il aime ». Comment se fait-il qu’un petit enfant qui naît dans une telle pauvreté, dans une telle insécurité puisse manifester la gloire de Dieu et apporter la paix aux hommes ? En venant sur la terre, Jésus, le Fils de Dieu, n’a cherché aucun privilège. Il a voulu simplement être avec nous pour partager notre vie, écouter nos peines, nos joies, connaître les mêmes épreuves et nous offrir simplement son amitié. Il n’a pas cherché à être acclamé ni à vivre une vie confortable. Cette humble amitié de Dieu qui se manifeste ainsi dans la nuit de Noël est comme une étoile qui apporte comme une petite étincelle d’espérance au milieu des ténèbres de l’épreuve ; une douce clarté qui nous montre qu’il y a toujours une issue, une lueur au bout du tunnel. Et cette petite lumière fragile nous permet de tenir, de continuer de marcher sans nous décourager, car nous savons que nous sommes accompagnés par l’amitié de quelqu’un qui ne nous laissera jamais tomber. C’est cela au fond, la gloire de Dieu, i.e., la beauté de l’amour de Dieu qui nous est révélée à Noël. Si Dieu a choisi cette manière pauvre de nous apporter de la joie à Noël, c’est peut-être pour nous montrer comment chacun de nous, à partir de sa propre pauvreté, peut apporter quelque chose de précieux à ses frères qui sont dans la peine. Même si nous ne disposons pas de grands moyens, nous pouvons tous apporter à un frère, une sœur, un peu d’amitié, une oreille attentive, un peu de notre temps pour faire ensemble un bout de chemin et porter avec lui son fardeau. En fait, c’est surtout par ses pauvres moyens que chacun de nous peut apporter une contribution significative à la paix sur la terre. En ce temps de crise que nous traversons, c’est la solidarité – sous ses formes les plus humbles – qui peut resserrer les liens fraternels entre nous et nous apporter comme une bouffée d’espérance. Soyons des semeurs d’espérance, osons être des artisans de paix. Chers frères et sœurs, je vous souhaite à tous un noël heureux, dans la solidarité et la sobriété.

 

Cardinal Maurice E. Piat
Evêque de Port-Louis

 

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