Jean-Marc nous a quittés à l’âge de 60 ans, foudroyé par une série d’AVC. Il nous laisse le souvenir d’un homme humble, attachant, un ami fidèle plein de petites attentions délicates. Même lorsqu’il était malade à l’hospice de Pamplemousses, avec une mobilité réduite, il me téléphonait de temps en temps simplement par amitié, pour prendre de mes nouvelles ou pour s’enquérir plus amplement sur quelque événement d’Eglise qui l’intéressait et dont il avait lu le reportage dans la Vie Catholique.
Jean Marc a été un des premiers prêtres que j’ai ordonné le 1e août 1993. Il a servi successivement à Mahébourg, à Beau-Bassin et à Rivière des Anguilles. Après un stage de discernement à Encompass Institue à Sydney en Australie, il quitte le ministère. Mais il restera toujours très attaché à l’Eglise, et disponible à participer à sa mission en tant que laïc. Je me souviens qu’il me racontait avec enthousiasme son travail en tant que formateur en valeurs humaines dans le cadre d’une série de formation permanente pour les employés de Médine. Il vivait ce travail comme un vrai apostolat.
Jean-Marc s’est toujours beaucoup intéressé à la Bible. Il avait déjà travaillé à la Société Biblique et se passionnait pour tout ce qui pouvait contribuer à mettre la Bible à la portée des gens simples. C’est ainsi qu’il s’est investi des années durant dans la traduction de la Bible en Kréol. Il faisait partie d’une équipe de pionniers avec le Père Patrick Fabien et plusieurs autres qui ont eu le mérite de travailler dur et en étroite collaboration les uns avec les autres pour arriver enfin à faire résonner la Bonne Nouvelle de l’Evangile dans la tonalité de notre langue nationale.
A l’hospice St Jean de Dieu, il participait volontiers à l’animation de la prière et de la liturgie.
Quand j’allais lui rendre visite là-bas, il avait toujours un accueil chaleureux et fraternel malgré tout ce qui pouvait l’handicaper. Je sortais de chez lui comme apaisé au contact du témoignage de grande sérénité qui émanait de lui. Il avait une manière simple et engageante de parler de ses lectures, de partager ses impressions sur les événements d’Eglise ou sur l’actualité du pays. J’étais touché par sa patience devant son infirmité, par sa gratitude envers les frères et le personnel de l’hospice. Une paix profonde émanait de lui.
Jean-Marc s’était vraiment mis à l’école du Christ : tout en ployant sous le poids du fardeau de sa maladie, il y avait quelque chose de la douceur et de l’humilité du Christ qui rayonnait de lui. Il avait trouvé le repos pour son âme, son fardeau était devenu léger.
Merci Jean-Marc pour le beau témoignage de foi que tu nous laisses. Tu nous as déjà fait beaucoup de bien sur la terre. Continues, je t’en prie, à veiller sur nous, sur ta famille, tes amis, et à nous inspirer la façon de porter notre fardeau avec douceur et humilité de cœur à la suite de Celui que tu as aimé toute ta vie, Jésus le Christ, notre Seigneur.