Mouvements diocésains, ministre, députés, ONG et travailleurs sociaux réunis pour "écouter le cri des pauvres"

Le service de l’aide aux pauvres étant le cœur de sa mission de l’Eglise, le diocèse de Port-Louis a voulu lancer un processus de réflexion pour mieux structurer son dispositif d’aide envers les pauvres.

C’est ainsi que le samedi 24 mai dernier, les premières consultations dans le cadre des Assises de la Pauvreté prévues en novembre 2025, organisées par le Diocèse de Port-Louis, ont commencé au Collège Lorette de Rose-Hill.

La 1ere étape consistait à « écouter le cri des pauvres », comme l’exhortait le Pape François dans son homélie à Marie-Reine-de-la-Paix en 2019. Les ministres, députés, ONG et travailleurs sociaux étaient invités à cette première session sur le thème « la povrete azordi an 2025 ».

Nombreux sont ceux qui étaient présents au rendez-vous pour écouter des personnes en situation précaire. Les témoignages poignants se sont succédé, mettant en lumière « une pauvreté pas seulement matérielle » ainsi que l’a souligné Mgr Jean Michaël Durhône.

Plusieurs formes de pauvreté ont émergé des témoignages : le besoin d’amour chez chaque enfant, la drogue qui détruit des familles entières et touche de plus en plus de jeunes, les fléaux sociaux qui gangrènent la société.

Le récit de Jerry et Clifford, anciens toxicomanes, ainsi que Jean-Claude, ancien détenu, ont interpellé. Tout en parlant de leur addiction et de leur descente aux enfers, ils ont donné un bel exemple de résilience. Ils ont fait mention des mains qui, au cœur de l’obscurité, leur ont été tendues : des prêtres qui les ont accompagnés, le soutien de la famille, un ex-commissaire des prisons à l’approche humaine. La place de Dieu dans leur vie a également été essentielle. Ce qui a amené l’évêque, à la fin, de conclure que « la pauvreté n’est pas une fatalité ».