Nous avons terminé l’année sur une note optimiste avec la reprise du tourisme, notre source de revenu principale. La consommation a repris dans les magasins et shopping malls qui se multiplient. La vente des voitures de luxe se porte bien.
Cependant, cette ambiance de consommation qui frise parfois le défoulement, cache mal des nuages qui se pointent à l’horizon de 2023. Je partage l’avis de ceux qui sont pessimistes et j’ai peur devant la crise que traverse le monde dans les domaines écologiques, économiques, politiques et sociaux. Nous avons dévasté la Nature qui se révolte dans les tempêtes et feux de forêts, des millions d’êtres humains fuient des terres invivables, les épidémies fleurissent, nos institutions démocratiques battent de l’aile, la guerre frappe aux portes de l’Europe et menace la paix mondiale. La lutte contre la pauvreté semble perdue : l’exclusion des rejetés du système scolaire est endémique, des squatters ne finissent pas d’attendre une maison, des sdf se multiplient, avec la vie chère à la clé oui l’éradication de la pauvreté semble une cause perdue. Le spectre de la mafia de la drogue avec ses drames humains fait peur. La liste s’étire indéfiniment. L’impression générale est celle d’une fin du monde, du moins la fin d’un monde.
Une bonne partie du monde n’est pas en paix ..la paix apparaît comme quelque chose de lointain voire d'illusoire !! Comment prêcher sur l’espérance quand on est pessimiste sur l’avenir du monde ? Comment ne pas être démobilisé par un optimisme ( « pas casse la tête! ») qui fait fi des vrais problèmes qui nous menacent ? Puis-je, comme croyant, me laisser aller à un pessimisme démobilisateur qui me pousse à dire : « je n’y peux rien, donc je peux m’enfermer dans ma bulle et ne plus croire que des résurrections sont possibles ».
Donc, comment prêcher une espérance avec les pieds bien sur terre et éviter les discours ronflants et des prières redondantes en espérant combattre par la seule prière le réchauffement climatique , la disparité sociale, ou la faillite de la démocratie ?
La seule réponse que j’ai trouvée et qui m’apporte une certaine paix intérieure est que ma prière, loin d’attendre que Dieu fasse quelque chose, me pousse à POSER DES PETITS PAS PROPHÉTIQUES dans deux directions : 1. Continuer à tirer la sonnette d’alarme.2. Poser des actes concrets à contre-courant, qui annoncent et mettent déjà en pratique un monde autre demain. Même si c’est un petit pas.
Et je constate que beaucoup de personnes le font déjà.
- LA SONNETTE D’ALARME :
- Nishal Joyram, cethomme qui a fait la grêve de la faim, a tiré une sonnette d’alarme sur la souffrance de la vie chère.
- Faire le relais des constatations duGIEC sur la mort de la nature et les culpabilité de l’homme sur le désastre écologique;
- Inlassablement attirer l’attention de l’opinion publique sur les 30% d’enfants marginalisés du système d’éducation inadapté pour eux.
- Sans se décourager continuer à dénoncer la faillite de certaines de nos institutions démocratiques à rendre justice à ceux qui revendiquent un droit de citoyens.
On nous accusera d’avoir tort… de voir que le côté négatif des choses! D’ailleurs les prophètes ont toujours tort dans le sens que ce qu’ils prédisent n’arrivent pas parce qu’ils ont tellement fait peur que l’humanité se convertit et inverse les tendances annoncées. C’est le paradoxe des prophéties qui annoncent les catastrophes pour qu’elles n’arrivent pas !!! Donc quelque part il faut être pessimiste et annoncer la catastrophe.
2èmement que la prière nous donne le courage et l’imagination de poser LES PETITS PAS PROPHETIQUES (La conversion provoquée par l’annonce de l’apocalypse poussera alors à poser des pas pour la paix. Trouver son bonheur et son espérance dans la créativité de poser des petits actes courageux et persévérants.)
Quelques pas :
Mgr Piat demande de construire des ponts de rencontre dans la construction de paix dans notre société.
Des entreprises solidaires, La permaentreprise. Un modèle viable pour un futur viable, inspiré de la permaculture.
M. Noé a construit un E-Boat qui avance avec l’énergie du soleil
Jardins communautaires dans les paroisses et les familles.
Shaktki Cakkukan et Akiya Choojoo proposent Manze lakour : un starter kit pour plus de sécurité alimentaire.
Les tiny forests du botaniste japonais Akira Miyawaki
M. Antoine Paté, agronome, nous donnera son témoignage sur la question.
Projet :-Une foire des petits pas de L’Espérance cette année.