Saint Louis, Louis IX, roi de France de 1226 à 1270 est une figure marquante de la sainteté royale, dont la vie personnelle et politique a fortement soutenu une vision chrétienne de la famille.
Louis IX était marié à Marguerite de Provence, avec qui il eut 11 enfants. Leur union fut marqué du respect mutuel, de fidélité et d’une profonde piété.
Inspirés par St Louis, regardons nos familles aujourd’hui car la famille a pour vocation de rayonner autour d’elle. Si la famille se ferme sur elle-même (ne va pas au-delà de ses frontières) en cherchant la satisfaction de ses propres besoins elle cesse d’être une vraie famille. Nous savons qu’il n’y a pas de familles parfaites et que notre propre famille connait des fragilités, des blessures et est marquée par les péchés qui nous tiennent si souvent prisonniers.
La capacité d’aimer que vit la famille la relie à la source de cet amour qui se trouve en Dieu lui-même. Cette alliance incorpore les membres de la famille dans le plan de Dieu et les transforme en collaborateurs du plan de Dieu dans la transmission de la vie aux générations futures.
Quand le mari et la femme prennent le relais et partagent à leur tour le cadeau de la vie, ils assument une part de responsabilité pas seulement pour leurs propres enfants mais dans la réalisation du projet de Dieu de communiquer la vie et l’amour à l’humanité.
La famille est construite sur une énergie d’amour qui se répand au-delà des frontières de la cellule familiale pour se déployer au cœur du monde. Au cœur de la famille se trouve une mission sociale.
La Famille Première Cellule de la Vie Sociale et du bien Commun.
L’enseignement de la doctrine sociale de l’Eglise qui parle de la vie en société repose sur la notion du « bien commun ».
Une des façons d’expliquer la vie en société est de la voir comme un partage des taches. Avec cette vision la raison pour laquelle il est bon pour des boulangers, des infirmiers, et des banquiers, par exemple, de vivre ensemble c’est que chaque profession bénéfice de l’apport de l’autre pour des services qu’il ne peut accomplir par lui-même.
Cette approche du bien commun n’est pas complètement fausse mais elle ne peut dire l’entière vérité sur le bien commun.
Si nous perdons de vue le simple fait qu’il est bon pour des personnes humaines d’être ensemble au-delà du partage des taches, alors nous n’avons plus d’arguments pour défendre la fondation sur laquelle notre civilisation est construite, la dignité de la personne humaine.
Je ne peux pas réduire l’autre à un outil pour atteindre mes intérêts personnels.
S’il n’y avait pas un lien qui nous unissait à tous les humains, la société aurait bien vite dégénérée en une lutte violente pour des intérêt privés.
Ce qui fait vivre la société c’est l’expérience que la vie avec d’autres personnes est bonne en elle-même. Le bien commun n’est pas seulement une idée mais quelque chose qu’on peut gouter. Il repose sur l’expérience qui est disponible à toute personne humaine dès les premiers moments de sa vie sur terre à travers la famille.
1 - Le mariage comme un bien commun.
La famille est une école qui nous introduit à travers l’expérience à l’idée authentique du bien commun sur laquelle est bâtie la société. Elle commence par l’alliance du mariage entre un homme et une femme. Qu’est-ce que cette union nous enseigne sur le bien commun ?
L’homme et la femme expérimentent leur union comme une nouvelle création. Quand mon époux ou mon épouse entre dans ma vie elle/il ouvre mon existence à une nouvelle dimension. Le mariage crée une communion de personnes qui en elle-même est un bien commun des époux.
Moi ___ Je te reçois ___comme épouse, époux, et je me donne à toi.
Je promets de te rester fidèle
Dans le bonheur et dans les épreuves
Dans la santé et la maladie
Et de t’aimer tous les jours de notre vie.
Ces mots définissent le bien commun des époux, Amour, fidélité, don de soi et permanence de l’union tous les jours de ma vie.
Le bien commun, par sa nature, à la fois unit les personnes et assure le bien de chacun.
Le bien commun de l’alliance du mariage n’est pas fondé sur l’intérêt personnel des époux. Au contraire cette communion est la base de tout ce qu’ils ont, et donc de leur être et de leur bonheur en premier lieu.
Cette communion de vie et d’amour qui est le bien commun du mariage ne prive pas les époux de leur liberté. Dans le mariage se réconcilie la liberté personnelle et le bien commun. Les époux trouvent leur vraie liberté dans la mesure où ils sont un. Les époux disent que leur liberté s’épanouit seulement dans leur être ensemble.
Le mariage de Louis IX et de Marguerite de Provence fut emprunt du bonheur et d’amour mutuel. Il l’aima avec fidélité et elle apporta une touche de joie qui rayonna sur le Royaume.
2 -La Famille comme un bien commun.
La participation des époux dans le bien commun du mariage trouve son accomplissement dans la conception et la naissance des enfants qui sont les fruits de leur amour et le témoignage de leur unité.
Louis IX et Marguerite eurent 11 enfants et cette famille a été une véritable communauté de vie et d’amour.
Quand un enfant ouvre les yeux et voit le jour, il devient un bien précieux pour ses parents. Tout comme l’amour de ses parents qui l’accueillent est un bien irremplaçable pour lui.
« Chaque enfant n’est-il pas une parcelle du bien commun sans lequel la communauté humaine s’effondrerait et risquerait la disparition. L’enfant devient un cadeau pour ses frères et sœurs ses parents et toute la famille.
La famille est l’habitat irremplaçable où l’existence même de la personne est accueillie comme un bien qui enrichit tous les autres. Il incarne pour ses parents que chaque personne par le fait d’exister est un bien commun. Et d’autre part l’amour qu’il reçoit de ses parents permet à l’enfant de prendre conscience que la dignité de la personne est la source du bien commun.
Dans le monde du travail on ne peut jamais être sûr que notre valeur n’est pas calculée sur notre productivité on peut toujours être remplacé par un autre travailleur.
Cependant la nature même de la famille repose sur l’irremplaçable et l’unique dignité de chaque personne. Un père et une mère le resteront jusqu’à la fin de leur vie et même au-delà. Tout comme un fils et une fille le resteront toujours pour leurs parents.
La famille est l’école où chaque individu est formé sur la dignité de la personne, qui est la basse du bien commun. La famille apprend à l’enfant à vivre en société en voyant chaque personne comme un bien commun. En recevant cette formation essentielle à la maison la famille fait de nous des agents d’une société plus humaine. En accueillant un frère ou une sœur l’enfant apprend qu’il n’est pas le centre du monde. Il apprend à dépasser sa jalousie, à pardonner, à vivre en frères et sœurs, à faire la paix. Cette expérience vécue en famille est déterminante pour la transformation de la société, chaque famille, école de vie, devient un bien commun de toute la société. De même quand un membre de la famille est malade, ou porteur d’handicap, toutes les énergies d’amour se concentrent sur lui. La famille nous introduit à la solidarité envers celui qui est blessé et qui a besoin d’aide.
3 - La famille lieu de transmission.
L’enfant en lui-même n’a pas les ressources pour intégrer le sens moral. C’est par l’exemple et les enseignements de ses parents qu’il va apprendre à discerner le bien et le mal. Cette formation au partage avec les autres, a la vie en vérité, à l’honnêteté est reçue de la vie familiale.
Louis IX reçut de sa mère Blanche de Castille une éducation stricte et très pieuse. Sa mère met énormément l’accent sur la religion dans son éducation. Elle l’invite à être obéissant à la volonté de Dieu, à prier et l’encourage à avoir une attention particulière pour les plus pauvres.
Ainsi Louis IX n’hésite pas à expliquer que « rien ne saurait le séparer à la fidélité qu’il doit à son Dieu. L’aumône fait également partie de ses priorités. Saint Louis fait preuve d’une grande générosité à l’égard des plus pauvres qu’il reçoit à sa propre table après leur avoir servi de la viande et le pain. « Si je dépense parfois beaucoup d’argent, j’aime mieux le faire en aumône pour l’amour de Dieu que pour mes frivolités et des choses mondaines. » explique le roi.
La famille est le lieu où on accueille la culture et ses valeurs, ou elle est vécue et où elle est transmise aux futures générations.
La culture est le travail d’assimiler notre histoire et de l’intégrer dans la toile du passé du présent et du futur. C’est la famille qui est la mieux placée pour faire cela.
La famille est le lieu où les enfants apprennent à recevoir avec gratitude de leurs parents et grands-parents les valeurs essentielles au bien commun et à les transmettre à leurs descendants en retour.
La vie de la famille apprend aux parents à voir le bien de leurs enfants comme leur propre bien et développer en eux une conscience droite pour l’avenir de la société. (Ex. l’honnêteté un sens de la justice, un effort pour l’éducation, un combat contre les fléaux de la société.)
La famille transforme la ‘Communion Conjugale en Communion des générations’
La famille est le terreau dans lequel nous les humains recevons la vie et la culture comme un cadeau confié à notre responsabilité.
La famille est le lieu par excellence où les devoirs de l’amour sont vécus en réponse au premier don de la vie et de l’amour qui est à son origine.
La Famille est la première introduction à la source originelle de toute bonté, le Père de qui ‘toute paternité tient son nom.’ Eph 3, 14-15
Si cela est vrai, la vie de famille en nous ouvrant à Dieu nous oriente vers l’horizon ultime qui rend possible la vie en société.
Famille devient ce que tu es.
Louis écrivait à son fils Philippe pour lui transmettre les valeurs familiales : prière, justice, charité et foi. Il a ainsi incarné le rôle d’un père éducateur, soucieux du salut et du bien moral de ses enfants.
En tant que souverain, il a favorisé la paix sociale, condition essentielle pour des familles stables
Il voyait la royauté comme un service, confié par Dieu, et la famille comme la première école de sainteté.
Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. Le plan de Dieu qui nous pousse à la perfection de l'amour n’est pas une attitude qui nous enferme dans une bulle éloignée de la réalité parfois si difficile des familles mais un appel à nous élever à ce qui est beau, bien et vrai dans l’idéal de notre cœur humain.
Tout comme dans d’autres domaines de la vie, nous fixons des objectifs, des buts que nous voulons atteindre. Construire des familles solides qui reposent sur un sens moral élevé et un sens de service des autres est une œuvre à accomplir ensemble. Famille devient ce que tu es. Ce travail peut être accompli par la famille elle-même avec le soutien des autres. Nous devons chacun à notre niveau de responsabilité nous mettre au service des familles car elles sont le berceau d’une saine vie en société, le fondement du bien commun.
( Son règne a été une ère de grande évolution culturelle, intellectuelle et théologique. Saint Louis aimait recevoir à sa table de grands personnages comme Saint Bonaventure et Saint Thomas d’Aquin. Avec Robert de Sorbonne, il fonda l’université de la Sorbonne dont nous connaissons encore la réputation académique aujourd’hui.
Si vous allez à Paris, il faut visiter la Sainte Chapelle « Monumental Reliquaire » ou est exposé la couronne d’épine du Christ qu’il a obtenu de l’empereur de Constantinople en 1239.)
Avec St Louis qui avait le souci de pacifier, de réconcilier les ennemis et d’éteindre les conflits, travaillons pour le bien être des familles mauriciennes.
Event Date:
Media:
Lundi à vendredi
08h00 à 16h00
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
13 Rue Mgr-Gonin
Port-Louis
Brand online by Nova Interaction