• Médias
  • Archives
  • Paroisse / Clergé
  • Père Romain Subtil prononce ses vœux définitifs dans la Compagnie de Jésus le 29 décembre à Paris

Père Romain Subtil prononce ses vœux définitifs dans la Compagnie de Jésus le 29 décembre à Paris

Ces vœux définitifs sont l’ultime étape de l’entrée dans la Compagnie de Jésus, le moment où la congrégation reconnaît comme étant pleinement l’un des siens celui qui désire la rejoindre (Ecouter explications plus bas).

 

Le père Romain Subtil raconte son parcours :

 

Quelques repères historiques : après deux années de noviciat (2006-08), j’avais prononcé des premiers vœux, le 25/10/2008. S’en est ensuivie une longue période de formation : études, envois apostoliques sur le terrain, découverte de la prêtrise, etc.

 

Une troisième année de noviciat (ce temps que nous appelons le « troisième an », que j’ai vécu aux Philippines en 2022-2023) m’a offert de revisiter tout ce parcours, de réfléchir, de prier, de me confronter à d’autres jésuites qui en étaient au même stade que moi, d’envisager l’entrée « définitive » dans la Compagnie… Et donc aujourd’hui je suis appelé à prononcer ces derniers vœux : les mêmes que les premiers, mais là, la congrégation s’engage autant vis-à-vis de moi que moi vis-à-vis d’elle.

 

Pour le dire un peu autrement on peut dire que les premiers vœux étaient comme une « promesse de rentrer », mais s’il était apparu que ça n'avait pas été ma voie, il aurait été relativement « facile » d’être délié de ces vœux (à ma demande ou à celle de la congrégation).

 

Bref, tout cela suggère que l’entrée dans la vie jésuite combine harmonieusement rupture et progressivité : rupture dans le sens où par rapport à la prononciation de vœux, il y a un « avant » et un « après » le moment où on les prononce, un jour J en un lieu L. C’est clair et net, un peu comme le serait l’échange des consentements dans la célébration d’un mariage, si on veut comparer.

 

Et à ces seuils se mêle donc une grande progressivité, l’idée que les choses se fassent petit à petit.

 

Pour résumer cela, j’aime beaucoup le mot d’« incorporation » - qui donne déjà comme image de la Compagnie celle d’un corps, donc quelque chose de vivant. Surtout, cette image d’incorporation me renvoie à une image dans l’image, celle des blancs en neige qu’on incorpore dans la pâte du gâteau yaourt, mon premier souvenir de cuisine familiale. Il s’agissait de les intégrer dans la pâte sans les « casser », manœuvre demandant à un savant dosage d’énergie et de délicatesse. 

 

À l’occasion des derniers vœux lors de l’assemblée provinciale le 29 décembre prochain, le P. Romain Subtil sj, actuellement à l’Ile Maurice, témoigne de sa vocation, de son parcours au sein de la Compagnie de Jésus et de sa mission au service des jeunes (Article extrait du site internet des Jésuites).

 

Natif de Clamart, dernier d’une famille de six enfants, je fus éveillé à la joie de croire dans une Église ouverte au monde. J’ai grandi à Clermont-Ferrand, dont les environs sont propices à la pratique du VTT, en plus du foot et du tennis. Jésus, notamment via l’aumônerie des collège et lycée publics, fait alors gentiment « partie du décor ».

 

Le Centre Saint-Guillaume à Paris, l’aumônerie catholique des étudiants de Sciences Po, m’offre de côtoyer pas mal de jésuites. Auprès de ces hommes bien dans leurs baskets (ou leurs mocassins), je pressens une grande liberté intérieure, permettant à chacun de ne pas avoir peur d’être différent des autres et relié par son appartenance à un même corps. Rejoindre la « petite Compagnie » devient une promesse de vie qu’il apparaît bon d’envisager.

 

De la formation jésuite, je garde l’heureux souvenir d’un accompagnement personnalisé, de la bienveillante attention de mes supérieurs (de communauté, de Province), d’amitiés internationales nouées avec des frères venus d’autres continents. Autant d’éléments qui m’ont aidé à tenir le cap au cours des études, lieu de « bagarre » continuelle troué par quelques moments de grâce. Au cours de ces années, plusieurs amis jésuites ont quitté la Compagnie de Jésus, beaucoup d’autres sont restés. Sans que je ne m’explique complètement les raisons ni des premiers, ni des seconds.

 

L’ordination sacerdotale – un moyen de servir davantage – a coïncidé avec mon insertion au journal La Croix (Groupe Bayard) : beau cadeau de m’être trouvé à exercer, à la faveur d’un envoi en mission, le métier de journaliste – auquel j’avais pensé quand j’étais étudiant. Contempler, raconter notre monde : je crois en cette œuvre, devenue peut-être plus nécessaire dans un monde frénétique, où les images nous sidèrent et privent de mots.

 

Me revoilà revenu à l’île Maurice depuis janvier 2024, avec une attention particulière à la jeunesse d’une île aussi attachante que complexe. Au cours de mes 43 ans d’existence, plusieurs de mes interlocuteurs m’ont dit que j’avais de l’humour. J’aime cette remarque que le pape François avait adressée aux jésuites réunis en 2016 pour élire leur nouveau Père général : « Le sens de l’humour est l’attitude humaine qui se rapproche le plus de la grâce divine ».

Event Date:

Media:

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Évѐque de Port-Louis
  • Lundi à vendredi
    08h00 à 16h00

  • Tel: 208 30 68
  • Fax: 208 66 07
  • Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

  • 13 Rue Mgr-Gonin
    Port-Louis


Copyright 2022 | Le Diocèse de Port-Louis |  Terms and Conditions |  Privacy Policy

Brand online by Nova Interaction